Skip to content

La maladie d'alzheimer

La maladie d’Alzheimer est la cause la plus fréquente de démences après 65 ans. Elle atteint environ 450 000 des personnes de plus de 65 ans (probablement plus car tous les cas ne sont pas déclarés) et sa fréquence augmente avec l’âge. Elle est provoquée par une atteinte progressive, dégénérative (atrophie et perte des cellules), de plusieurs régions du cerveau. Les formes familiales sont rares et habituellement de début précoce (avant 60 ans). C’est la maladie dégénérative la plus fréquente du cerveau.

Comment se manifeste-t-elle ?

Les troubles de la mémoire sont les premiers signes de la maladie. La mémoire épisodique (évènements récents inscrits dans le temps et dans l’espace) est la première atteinte. La mémoire ancienne (souvenirs anciens, mémoire des procédures : conduite automobile,…) est préservée au début. Un manque du mot, des modifications du comportement (manque d’intérêt,…) sont fréquemment associés au début.

Avec le temps vont apparaître d’autres atteintes des fonctions supérieures qui pourront entrainer une dépendance de plus en plus importante : difficultés pour s’occuper des taches quotidiennes, non reconnaissance de personnes connues puis des proches, difficultés pour la réalisation d’actes élémentaires (s’habiller, manger…), perte du contrôle des sphincters (uriner,…). Les modifications du comportement s’accentuent et on reconnaît des formes « calmes » de la maladie où le patient dort beaucoup et des formes « agitées » avec de fréquents troubles du sommeil (insomnie, fugues,…).

Comment la diagnostique-t-on ?

Le diagnostic est avant tout clinique est repose sur l’examen neuropsychologique et neurologique.
L’évaluation neuropsychologique est le temps essentiel. Elle se fait au cours d’une consultation et a pour objectif de mettre en évidence les troubles de la mémoire, du langage, des praxies (utiliser un objet, s’habiller…), des gnosies (reconnaissance des visages,…), des fonctions exécutives (capacités attentionnelles, motivation, jugement,…).

L’examen neurologique permet d’éliminer d’autres maladies pouvant entrainer des modifications des fonctions supérieures (maladie à corps de Lewy, maladie de Parkinson,…) ou encore une atteinte « curable » (hématome sous dural,…).

Les examens paracliniques ont un double objectif : rechercher une autre cause de déclin cognitif : hydrocéphalie ou tumeur cérébrale sur le scanner ou l’IRM cérébrale, hypothyroidie, déficit en vitamine B12 sur la prise de sang,… et surtout, actuellement conforter le diagnostic évoqué par l’examen neuropsychologique : mise en évidence d’une atrophie hippocampique sur l’IRM cérébrale, d’un hypodébit ou d’un hypométabolisme grâce à la scintigraphie cérébrale. Plus récemment l’étude de certains marqueurs dans le liquide cérébrospinal (protéines Béta amyloïde et Tau phosphorylée) a permis, avec l’évaluation neuropsychologique, un diagnostic plus précoce de la maladie.

Nous savons prendre soin de vous !

Chez CCMN, nous nous efforçons toujours de vous apporter l’aide qu’il vous faut avec un grand engagement et patiente.

Traitement et prise en charge

Il n’y a pas de traitement curatif, à ce jour, de la maladie d’Alzheimer. Les seuls traitements disponibles actuellement n’ont qu’une action symptomatique soit sur les troubles cognitifs, soit sur les troubles comportementaux. Le, plus important cependant, et le plus délicat, sera d’accompagner le patient au cours de sa maladie évolutive mais aussi le ou les aidants.

Une des particularités de cette affection est l’anosognosie (non reconnaissance des troubles par le patient) qui fait reposer le poids de la prise en charge sur l’aidant (le plus souvent le conjoint ou un membre de la famille). Après avoir déclaré la maladie en affection de longue durée (ALD) (rôle du médecin traitant), instauré un traitement spécifique des troubles cognitifs voire des troubles du comportement (agitation,…) il faut rapidement organiser la vie à domicile en coordination avec le médecin de traitant et l’assistante sociale du secteur : demander l’allocation pour l’autonomie (APA), organiser des soins infirmiers à domicile (distribution des médicaments, toilettes,…), prendre contact avec des structures d’accueil de jour, attirer l’attention de l’entourage sur des situations à risque (gaz, produits ménagers,…), interdire rapidement la conduite automobile,… La maladie évoluant et la dépendance avec, le maintien à domicile peut devenir impossible.

Il faut alors orienter le patient vers des structures d’accueil spécialisées. A cause des troubles cognitifs le patient peut rapidement devenir incapable de gérer ses affaires et il pourra au mieux être protégé par des mesures de protection juridique temporaire (sauvegarde de justice) ou permanente (curatelle ou tutelle).