TMS Cognitive
TMS Cognitive ?
La TMS est une technique dont le potentiel thérapeutique dans les pathologies neuro-psychiatriques est exploré depuis le milieu des années 90.
Elle consiste en l’application de variations rapides de flux magnétique par le biais d’une bobine (voir ci-contre), posée au contact du crâne, dans le but d’induire un courant au niveau des tissus sous-jacents, dont le cerveau. Elle est plus intéressante que la stimulation électrique transcrânienne lorsque celle-ci consiste en l’application de courants alternatifs, car pour des raisons physiques, le courant diffuse beaucoup moins, et est directement efficace, ce qui signifie : une quasi absence de sensation douloureuse liée à la contraction de la musculature péricrânienne, et surtout une stimulation nettement plus focale.
En thérapeutique, ce n’est pas l’effet aigu aigu, survenant au moment de la stimulation qui est recherché, mais un effet rémanent, c.-à-d. se poursuivant après la stimulation. Pour cela, il est nécessaire de stimuler de façon répétitive (d’où le terme de rTMS pour repetitive TMS). Ainsi il est possible de stimuler pendant une demi-heure, et d’avoir un effet qui se poursuivra plusieurs jours, voir semaines (plus rarement mois).
La rTMS a pour elle sa facilité de mise en œuvre, son caractère non invasif, allant de paire avec son innocuité pour peu que les consignes de sécurité soient respectées. Ses effets sont de plus entièrement réversibles à l’arrêt du traitement.
Il faut veiller à ne pas la confondre avec l’électro-convulsivo-thérapie (ECT), mieux connue par le grand public sous le terme d’électro-choc. La stimulation est localisée et n’entraîne donc ni suspension de la conscience ni mouvements cloniques (secousses), ni effet cognitif. Il n’est ni nécessaire que le patient soit anesthésié ni curarisé (paralysé temporairement pour qu’il ne se blesse pas lors des secousses). Il est cependant clair aujourd’hui que la TMS n’agit pas de la même façon que l’ECT et n’en a malheureusement pas non plus les mêmes effets thérapeutiques. En fait la technique dont les propriétés et la bénignité semblent les plus proches est la stimulation transcrânienne par courants continus (courants galvaniques).
Enfin, il faut rappeller que la TMS est une technique pour laquelle la recherche est en cours. Elle demande à être améliorer, optimisée. Vous pourrez trouver des éléments scientifiques sur ces améliorations.
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La deuxième indication la mieux étudiée est le traitement des hallucinations réfractaires. Un méta-analyse des études disponibles montre qu’il existe un effet indéniable, malheureusement le plus souvent incomplet et de courte durée. Là encore certaines formes pourraient être plus sensibles que d’autres (les paraphrénies affectives peut-être). Ici la plupart des équipes ont observé l’effet souvent rapide de la rTMS.
Les dépressions ont été les premières pathologies dans lesquelles la rTMS a été testée. Les résultats globaux des différentes études dont une étude multicentrique récemment menée aux États-Unis sont encourageants. Une deuxième étude de grande ampleur est en cours afin de répondre aux exigence des agences de santé et faire valider son utilisation en clinique. Le fait que ces études soient à présent soutenues par l’industrie suggère que cette validation est proche.
Il y a de bonnes raisons de croire la rTMS efficace en comparaison à une stimulation placebo, sur les symptômes dépressifs au delà de 2 semaines de stimulation. Cette effet semble s’amplifier avec la durée de stimulation, mais semble aussi s’évanouir rapidement dès que la stimulation cesse, comme c’est le cas pour les autres formes de stimulation.
La très grande majorité de ces études ont été menées sur des dépressions résistantes. En dehors du manque de recherche sur les paramètres efficaces (fréquence, puissance, localisation…), il faut aussi rappeler que les études ont allègrement mélangé toutes les formes de dépression et qu’il est bien difficile aujourd’hui de dégager les sous-types pour lesquels elle pourrait être efficace (les formes avec un ralentissement important peut-être). La plupart des équipes qui la pratiquent rapporte une pertinance clinique illustrée par des histoires de patients qu’ils continuent de stimuler de façon épisodique pour entretenir l’effet.
Sont en train de se dégager des indications comme le traitement de l’appauvrissement psycho-moteur dans la schizophrénie.
Actuellement seul le Canada a reconnu l’intérêt de la rTMS dans la dépression. Dans les autres pays, dont la France elle est utilisée soit dans le cadre de protocoles d’étude, soit à titre compassionnel (cf. la liste des centres plus bas).
L’utilisation compassionnelle de la rTMS dans l’une ou l’autre de ces indications est légitime dès lors que thérapeutiques traditionnelles ont échouées ou exposent à un risque dépassant le bénéfice attendu. En effet son utilisation dans ces indications est étaillée par des présomptions scientifiques (niveau II selon l’ANAES, l’Agence Nationale d’accréditation et d’évaluation en santé, c.-à-d. des essais comparatifs randomisés de faible puissance).